3 Francisque Michel dans son ouvrage « Le Pays basque » en 1857

 

Francisque Michel dépeint la vie des Bohémiens  comme étant « un tissu de vols, d’oisiveté et de honteux désordre ».

« Le bohémien basque est l’être le plus fourbe et le plus soupçonneux, le plus rampant et le plus éhonté de la création », affirme l’historien français. A ses yeux, le Bohémien serait « ennemi de tout travail, du bon ordre et des lois », il ignorerait l’amour conjugal comme la religion, et emploierait son argent « à satisfaire son goût prononcé pour l’ivrognerie ». Il vivrait « d’une vie toute matérielle et brutale », et ses pensées ne s’élèveraient pas « au dessus des besoins et des sensations naturelles ». Et Francisque Michel de se faire un peu plus inquiétant encore lorsqu’il avance que l’on peut rencontrer, dans des endroits isolés, « un groupe d’êtres à forme humaine…, les uns étendus dans la boue, les autres assis sur leurs talons… Quelques femmes préparent, dans un vieux chaudron volé, l’horrible mélange de légumes et de viande fraîche et corrompue de toute espèce qui doit servir de pâture à la horde, bien digne d’un pareil festin ».